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BOISSY-SAINT-LÉGER & MAROLLES-EN-BRIE : Le domaine de Grobois ou la vie de château pour les chevaux

© IP3/GPSEA

Combinant patrimoine historique et activité hippique, le domaine de Grosbois sert de cadre depuis près de 60 ans à un centre d’entraînement international pour les chevaux de course de trot. Dissimulé derrière son enceinte, dans un immense parc boisé de plus de 412 hectares, ce site d’exception est doté de tous les équipements, infrastructures et services nécessaires aux différentes écuries participant aux courses à Vincennes.  

Au milieu des bois, des étangs et des prés, de nombreuses pistes cavalières s’entrecroisent et convergent vers les pistes d’entrainements couvertes de sables, où se déroulent les qualifications. Les routes étroites sont flanquées de petites fermes, dans lesquelles vivent les propriétaires ou entraineurs, avec leur famille, leur staff et leurs chevaux. Il est possible d’accueillir jusqu’à 1 500 chevaux et 1000 personnes sur le domaine. 

Si le spectacle des futurs champions trottant sur le sable plaira aux cavaliers, les amateurs de patrimoine adoreront le château, inscrit sur la liste des Monuments historiques. Dès l’entrée du domaine, il s’impose au loin, tout en perspective. Bâti en pierre de taille, crépi, briques et surmonté d’un toit en ardoise, il date de la fin du XVIème siècle. Plusieurs propriétaires illustrent s’y succèdent jusqu’à la Révolution Française, avant que le domaine ne soit racheté en 1805 par le Maréchal Berthier, prince de Wagram et grand dignitaire aux côtés de Napoléon.   

Accessible sur réservation, en visite guidée et en groupe, vous pénétrez dans cette demeure historique et parcourez, de salon en salon, plus de 4 siècles d’histoire de France, d’Henri IV à aujourd’hui. Entièrement meublé, vous aurez véritablement le sentiment de pénétrer dans l’intimité d’une grande famille de l’aristocratie française. De la salle à manger avec ses fresques Louis XIII à la bibliothèque Restauration, du salon de l’Empereur à la vaste galerie des batailles, vous découvrirez tous les styles français. La visite se poursuit par le musée du trot, où vous percevrez, au travers de nombreuses photographies, projections, peintures et gravures, tout un panorama de l’histoire des courses attelées, sur ses « cracks » et ses champions, des Olympiades à nos jours.  

Pour découvrir le château sous un autre angle, des visites suivies d’un concert sont également proposées régulièrement.  Accompagné par un professionnel, la découverte des coulisses du centre d’entrainement de Grosbois est également envisageable. 

Domaine de Grosbois
94470 Boissy-Saint-Léger 

www.domainedegrosbois.com  
Visites groupées uniquement, sur réservation 

© IP3 ; Alfortville , France septembre 2020 – Centre d’escalade Hardblock

Pour les grimpeurs les plus avertis ou les simples amateurs de sensations fortes, le Hardbloc, l’un des plus grands espaces d’escalade en intérieur de France avec ses 1 214 m² grimpables, est fait pour repousser vos limites en toute sécurité.

A l’inverse de ce que son nom pourrait laisser croire, cette salle est accessible à tous les publics, débutants ou expérimentés. Composée de différents modules et blocs à faible hauteur, 4 à 5 mètres, elle comprend 380 voies d’escales avec plusieurs niveaux de difficultés, et pas moins de 6 452 prises « montées ».

Le concepteur a fait preuve de beaucoup d’imagination pour créer cette structure inédite, aux formes originales et complexes. Reproduisant à l’occasion les volumes et les reliefs que l’on retrouve en milieu naturel : dalles, pentes, inclinaisons, et autres « bombés » s’alternent et se succèdent, pour restituer par exemple les arches et « les tunnels montants » les plus spectaculaires inventés par Dame Nature. Ne nécessitant ni cordes, ni baudriers, il suffit de grimper sur le parcours de son choix, puis une fois en haut de redescendre comme on est monté, ou d’utiliser le toboggan, ou encore de se laisser tomber sur les gros tapis suffisamment épais, pour les plus pressés.

Différents programmes d’initiation sont proposés et les plus chevronnés pourront même bénéficier de cours auprès de véritables champions, idéal pour améliorer sa technique.

En matière d’équipements complémentaires, une salle de musculation et cardio permet un échauffement complet de toutes les parties du corps avant chaque séance d’escalade. On y trouve également un service de restauration d’appoint pour les petits creux, un bar pour se désaltérer après l’effort, ainsi qu’un espace de détente doté d’un sauna pour raffermir les muscles endoloris.

Enfin, pour séduire les grands comme les tout-petits, la salle dévoile également un parcours d’accrobranche, plusieurs ponts de singe, une toile d’araignée, et même une tyrolienne la traversant de part et d’autre. Grâce à un système d’attache entièrement sécurisé sans décrochage, les enfants pourront s’adonner à cette activité sans aucun risque.

A l’ambiance conviviale et chaleureuse, la vie du Hardbloc est assurée par le travail passionné d’une équipe de professionnels chargés d’en assurer l’animation, de veiller à tout à chacun, et de faire en sorte que tout le monde y trouve son compte, dans les meilleures conditions qui soient.

11, rue Parmentier – 94 140 Alfortville

Ouverture :

– du lundi au vendredi, de 10h30 à 22h30

– les weekends et jours fériés, de 10h00 à 20h00 

Créée en 1886, l’entreprise Vacherot et Lecoufle est l’une des plus vieilles pépinières d’orchidées dans le monde encore en activité. C’est Henri Vacherot qui a fait de Boissy-Saint-Léger la capitale de l’orchidée. Un jour, à l’amorce d’une crue de la Seine à Villeneuve-Saint-Georges, un passionné de ces plantes venues d’ailleurs lui confia sa collection pour la mettre à l’abri. Alors qu’il ne cultivait que des œillets, il se mit à les étudier dans les moindres détails et devint ainsi l’un des pionniers de l’hybridation des orchidées.

Ses descendants ont poursuivi l’aventure et cette « maison » est devenue une véritable institution. Par la mise au point et le perfectionnement des techniques de clonage dans les années 1960, l’établissement a permis la création de lignées génétiques prolifiques et de prestigieux hybrides, jouant un rôle important dans la culture et la diffusion de ces plantes.

Il existe une telle variété et diversité d’espèces que les serres, dont certaines datent de 1900, en abritent pas moins de 5 000 aujourd’hui. Des collectionneurs viennent du monde entier pour les admirer et certains spécimens peuvent atteindre jusqu’à 800 €.

En 2019, Colombe Lecoufle, cinquième génération à la tête de cet établissement familial au rayonnement international, dévoilait avec fierté la dernière-née, baptisée Paphiopedilum Léonard de Vinci, en l’honneur des 500 ans de la mort du génial inventeur. Une variété exotique particulière à la texture cireuse et dont la fleur en forme de chausson permet aux insectes de venir puiser le pollen.

Ouvert toute l’année, la visite de la serre-cathédrale éveillera autant l’admiration des néophytes, que la passion et l’intérêt des amateurs d’orchidées, au travers des précieux conseils qu’ils pourront y trouver. Véritable galerie d’exposition, au printemps comme en été, à l’automne ou en hiver, la serre n’est jamais la même. Les floraisons succèdent aux floraisons, le spectacle change sous l’impulsion des éclosions successives, laissant le visiteur découvrir à chaque venue de nouvelles variétés, de nouveaux parfums, de nouvelles symphonies de couleurs, pour le plaisir des yeux et l’enchantement de tous.

29, rue de Valenton – 94470 Boissy-Saint-Léger
Ouverture et vente aux particuliers :

  • mercredi, de 14h à 18h
  • jeudi, de 14h à 18h
  • vendredi, de 14h à 18h
  • samedi, de 10h à 13h et de 14h30 à 18hVisites groupées possibles sur réservation
    www.lorchidee.fr

 

Comme la plupart des communes proches de Paris, Bonneuil-sur-Marne était autrefois essentiellement vouée à la culture de la vigne et au labour des terres.

Aujourd’hui fortement urbanisée, elle nous offre néanmoins la possibilité de voyager dans le temps, sur les traces d’un village rural, dont la vie quotidienne était rythmée par les travaux agricoles. Au niveau du centre ancien relativement préservé, plusieurs rues et édifices conservent en effet le souvenir de ce passé.

Conservant un aspect adapté à un bourg de campagne, l’église dédiée à Saint-Martin au 13ème siècle frappe par sa petitesse par comparaison aux bâtiments qui l’entourent.

Gagnant quelques mètres plus loin le cœur historique récemment pavé, c’est par la charmante place triangulaire Henri Barbusse, puis par l’impasse du Morbras, une ancienne ruelle qui menait jadis à la rivière, que se trouve l’ancienne ferme du Rancy, dont les terres s’étendaient sur 12 000 hectares. Datant du XVIIIème siècle, inscrite aux Monuments historiques, elle reste un bon exemple pour illustrer le mode de vie agricole de l’époque. Utilisée comme ferme pédagogique jusqu’en 2006, sa réhabilitation qui a concilié le respect du patrimoine et la richesse d’un bâtiment moderne, a été récompensée par les rubans du patrimoine en 2016. Elle sert aujourd’hui de salle pour le conseil municipal et de salle des mariages.

Construit en 1875, le vaste quadrilatère situé à proximité de l’entrée, faisait office de lavoir et épargnait aux habitants un trajet à pied escarpé jusqu’à la Marne.

Votre promenade vous mène ensuite devant la grille du château de Rancy, tout proche. D’architecture simple, le corps central du bâtiment actuel datant du XVIIIème siècle a subi plusieurs remaniements. Inscrit aux Monuments Historiques, il abrite aujourd’hui l’Ecole Régionale d’Enseignement Adapté (EREA). Parmi les éléments qui subsistent, la silhouette d’un pigeonnier, entièrement rénové, se détache du mur mitoyen à la ferme qui lui était rattachée. Ouvert lors de visites groupées, une salle circulaire au niveau inférieur renferme une curieuse table monolithe réservée à l’abattage des cochons. Si vous regardez bien, sa forme et ses rainures rappellent les tables de dissection observables dans les morgues. La salle supérieure constitue le pigeonnier proprement dit, même si les 1 200 cavités ressemblent plus à des casiers à bouteilles qu’à des boulins.

En retournant sur vos pas, relativement proche du centre ancien, c’est un tout autre univers qui vous attend. Celui d’un étonnant décor industriel, où l’eau omniprésente voit s’alterner entrepôts et locaux d’activités, aux formes multiples et bigarrées. Deuxième port fluvial d’Ile-de-France avec ses 198 hectares et plus de 100 entreprises, le port de Bonneuil-sur-Marne concentre un trafic de marchandises par voie d’eau et voie ferrée de plus de 2 millions de tonnes. A la faveur d’une desserte tri-modale, l’embranchement eau, fer, route, constitue un véritable atout pour les entreprises qui ont choisi de s’y implanter.

Il ne faut surtout pas hésiter à s’aventurer le long des quais, où vous aurez sans doute l’occasion, derrière les dunes de sables ou de graviers entreposées, de voir passer de nombreuses péniches lourdement chargées. Partez flâner sur la route de l’île Saint-Julien ou la rue du Moulin Bateau, où vous aurez peut-être la chance d’être stoppé dans votre élan, en assistant le temps d’un instant, au va-et-vient quotidien des trains de marchandises croisant votre chemin. Votre regard sera inévitablement attiré par les grues de chargement se dressant à l’horizon ou par les curieuses montagnes de métaux ferreux prêts au recyclage. Vous vous amuserez des étonnants jeux de construction formés par les containers empilés, en attente de transit pour d’autres horizons.

Régulièrement, des croisières découvertes et spéciales sur l’histoire du port de Bonneuil sont d’ailleurs proposées.

Quartier ancien de Bonneuil
Rue de l’église
94 380 Bonneuil-sur-Marne
En accès libre toute l’année

Port de Bonneuil-sur-Marne Route de Stains
94 380 Bonneuil-sur-Marne
En accès libre toute l’année

Croisières sur réservation

Photo de L’asinerie de la Plaine des Bordes © IP3 ; Chennevieres sur Marne, France septembre 2020 Situé au cœur de la Plaine des Bordes, l’élevage d’ânesses laitières est certainement l’activité la plus atypique et originale de ce vaste espace naturel. Sur une quinzaine d’hectares, les promeneurs auront la surprise de découvrir une vingtaine d’ânes s’ébattant en toute quiétude au sein de leurs pâtures. La ferme pédagogique est en accès libre autour des parcelles, pour peu que l’on respecte bien la consigne de ne pas nourrir les animaux et de bien rester en dehors des enclos.
Souvent qualifiés à tort comme le veut l‘expression, d’animaux stupides, ces équidés sont non seulement très malins, mais surtout des bêtes fidèles et courageuses !

Le lait produit sur l’exploitation est utilisé pour la fabrication de savons et cosmétiques biologiques en vente directe à la boutique à l’entrée du parc ou sur le site internet. De toutes les nouveautés, le baume à lèvres ou de massage et le shampoing figurent parmi les plus sollicitées. Vous pourrez aussi y faire provision de lait d’ânesse, cru et surgelé, lequel a pour vertu de contenir du lysozyme, une protéine qui permettrait de mieux hydrater et de favoriser la cicatrisation.

Comme Cléopâtre qui s’en délectait notamment pour ses bains, vous aurez peut-être la possibilité de pouvoir en tester par vous-même les bienfaits si vous participez aux visites organisées régulièrement par la responsable Emilie Artus. Affichant le plus en plus souvent complet, les visites guidées, où vous apprendrez tout sur l’univers des ânes en vous amusant, durent entre 1h30 et 2h, et se terminent le plus souvent par un cadeau issu de ce précieux breuvage.
Les plus jeunes seront inévitablement attirés par les ânons issus des dernières portées. Peut-être, aurez-vous la chance d’assister à une traite et même de pouvoir caresser leur pelage si doux.
De nombreuses écoles et centres de loisirs y sont également accueillis tout au long de l’année.

En attendant votre visite, vous pourrez également profiter des tables de pique-nique, et apprécier le calme de ce bel espace de verdure, à peine perturbé par les aires de jeux mises à disposition pour le bonheur des enfants.

86, rue des Bordes – 94 430 Chennevières-sur-Marne
Visites groupées sur réservation
Visites individuelles de janvier à août
www.francilianes.fr

La boutique est ouverte :
– le vendredi, de 17h30 à 19h
– le samedi, de 10h à 12h

Si vous avez besoin de prendre l’air et de vous dépayser, le chemin de halage et les îles de Créteil sont le lieu de balade idéal pour vous ressourcer, loin du tumulte de la ville pourtant toute proche. L’occasion de découvrir une autre facette de la ville de Créteil, loin de l’image des immeubles rétrofuturiste du quartier de la Préfecture ou de la Maire.

Depuis le pont de Créteil très fréquenté, on est loin de s’imaginer ce qui nous attend en contrebas. Au fur et à mesure de notre approche, le bruit des moteurs s’estompe et fait place au calme reposant de la rivière. Le généreux feuillage des arbres efface progressivement les hauteurs des immeubles alentours, et le chant des oiseaux nous accompagnera désormais tout au long de notre balade.

Ombragé aujourd’hui par les platanes, les marronniers, et de nombreux saules, le chemin du Bras du Chapitre s’ouvre à nous. Longeant d’un côté un étroit bras de la Marne, et de l’autre, des maisons de caractère au charme d’antan adossées au coteau, cette ancienne voie de halage servait autrefois à tracter les péniches pour les aider à manœuvrer dans ces voies d’eau. Il y a très longtemps, il n’existait aucun pont, on devait emprunter le bac pour traverser la rivière, croisant des bateaux qui transportaient des hommes et des marchandises. Ces lieux ont ainsi su inspirer les artistes : Cézanne, Pissaro, ou encore Willy Ronis.

En continuant notre promenade, on tombe sur le square Jullien, rehaussé par un kiosque à musique.
La rivière est bordée de nombreux pontons de bois qui permettent de s’installer sur les bords de ses rives pour lire, pêcher, ou simplement profiter d’un moment de quiétude. Des cygnes feront peut-être leur apparition au détour d’un méandre.

Notre exploration se poursuit et l’ambiance nous incite à partir à la découverte des îles fluviales. De forme allongées et entrecoupées de nombreux chenaux, reliées entre elles par de petits ponts et diverses passerelles, aux noms plaisants et évocateurs comme celle des coucous, les îles de Brise-Pain, de la Guyère et de Sainte-Catherine nous entraînent dans un univers où il fait bon vivre. Toutes habitées, elles sont parfois dotées de belles propriétés ou de maisons d’architecte, dissimulées derrière la végétation abondante des jardins arborés. Certaines habitations ont dû être construites sur pilotis car en cas de crue de la Marne, l’eau peut monter de manière significative.
Les rues tranquilles nous mènent progressivement jusqu’au parc de l’île des Ravageurs, dotée d’une aire de jeux et de tables pour pique-niquer à l’ombre.

Si l’idée vous prend de vouloir boire un verre ou de manger un morceau, le Domaine Sainte-Catherine, ancienne guinguette, est idéal pour se restaurer en profitant de la terrasse, quasiment les pieds dans l’eau. Pas loin d’ici, se trouvait autrefois l’auberge du Cochon de Lait. Donnant sur la Marne, face à un bateau-lavoir où les femmes venaient faire la lessive, le lieu inspira Victor Hugo qui y séjourna. L’atmosphère, encore palpable aujourd’hui, réveilla son imagination. Il sut la capturer et la restituer, au travers d’un poème assez méconnu, intitulé Choses écrites à Créteil.

Même si les îles sont résidentielles, bon nombre d’activités sont praticables sur ces bords de Marne. Outre la marche à pied, la course ou le vélo, la pratique du canoë-kayak ou du paddle sont envisageables au niveau de la base nautique.
Au début du 20e siècle, les enfants apprenaient à nager dans des « baignades » installées sur les berges, des sortes de bassins bétonnés construits sur les quais. Hélas, depuis 1970, la baignade est interdite dans la Marne. Les collectivités baignées par la Marne travaillent aujourd’hui pour que cela redevienne possible d’ici quelques années, avec en ligne de mire les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024. Chacun peut y aider. Pour savoir comment, rendez-vous sur notre article dédié au Plan Baignade.

Îles de Créteil
Chemin du Bras du Chapitre
94 000 Créteil
En accès libre toute l’année

US Créteil Canoë-Kayak
Site Web

Au détour de la RN 4, route très passante et jalonnée par une forêt d’enseignes, qui pourrait s’imaginer qu’au fond d’un simple chemin, se niche le Domaine des Marmousets ? Le contraste est saisissant et inattendu.

Classé Espace Naturel Sensible depuis 2013, cet endroit de près de 19 hectares est un véritable havre de paix, de nature et de promenade en bordure de forêt. Ancien rendez-vous de chasse du XVIème siècle, il représente aujourd’hui l’un des principaux accès à la forêt Notre-Dame et au massif de l’Arc boisé. Plusieurs espaces s’offrent au visiteur.

Dès votre arrivée, le regard est inévitablement attiré en premier lieu par le château et ses dépendances, cernés de douves et agrémentés d’un jardin à la française, où un magnifique cèdre ombrage la cour d’honneur. L’architecture de la bâtisse, malheureusement fermée au public, se laisse contempler depuis l’esplanade située face aux bâtiments. C’est à cet endroit que se trouve la grotte glacière, autre point d’intérêt historique. Au XVIIIe siècle, cet équipement était très en vogue, il faisait office de réfrigérateur dans les grands domaines. La glacière permettait de confectionner des glaces et des sorbets, mais aussi de conserver, pendant les chaleurs de l’été, les provisions et les fruits.

Plus familial, avec ses aires de jeux pour enfants et ses nombreuses tables de pique-nique, le parc, ponctué de mares, abrite un jardin de plantes aquatiques de près de 4 000 végétaux et de 25 espèces différentes. Les plus sportifs d’entre vous ne seront pas en reste, puisque de vastes étendues permettent la pratique de la randonnée, du jogging, ou du vélo sous les longues allées ombragées de marronniers. Formant une boucle à travers la forêt d’à peu près 6 km, un parcours d’orientation, guidera les fins limiers, au travers d’énigmes et d’indices savamment posés. En suivant cet itinéraire, partez à la découverte des chênes centenaires, des hêtres étranges, et des nombreuses zones humides au biotope particulier.

Pour les passionnés de modèles réduits, que vous soyez un adepte de la voiture sur piste asphaltée ou tout terrain, ou plutôt un inconditionnel des avions, des hélicoptères ou des drones, le centre départemental de modélisme situé à proximité, offre aux compétiteurs comme aux amateurs la possibilité de faire évoluer leurs engins dans des conditions optimales de sécurité. Disposant d’une licence fédérale et de votre propre matériel, la pratique immédiate de toutes les activités est possible en contractant une inscription journalière ou annuelle sur le site.

Chemin des Marmousets
94510 La Queue-en-Brie
Parc en accès libre toute l’année
Le château est fermé au public

Le centre départemental de modélisme :
– l’été : du lundi au vendredi, de 13h30 à 18h30, le samedi et le dimanche, de 9h30 à 19h00
– l’hiver : du lundi au vendredi, de 13h00 à 17h30, et le samedi et le dimanche, de 9h30 à 18h00

www.clmodelisme94.fr

C’est dans un parc de 4 000 m², vestige du domaine de La Lande, à l’origine même de la naissance de la ville, reconnue comme commune à part entière seulement depuis 1899, que se dresse le château des Tourelles du Plessis-Trévise.

L’histoire du domaine, elle, commence avant la révolution, par l’acquisition de parcelles par le prince de Conti, et se poursuit sous l’empire napoléonien, puisqu’en 1812 le domaine est acquis par le maréchal d’empire Édouard Mortier, fait duc de Trévise par Napoléon Bonaparte en récompense de sa brillante campagne militaire d’Italie ; d’où le nom emprunté à l’Italie de la future commune.

À l’époque, le domaine fait partie des communes de Villiers-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne et La-Queue-en-Brie, le Maréchal Mortier devenant même maire de La-Queue-en-Brie. Le domaine, qui accueille un château, est alors vaste de plus de 500 hectares. Ce n’est que dans la seconde moitié du 19ème siècle que le domaine est vendu à un investisseur et qu’il commence à être loti. Le château accueille un temps une clinique hydrothérapique jusqu’à la guerre de 1870, durant laquelle les Prussiens occupent le domaine qui sera bombardé.

Le château actuel sera construit sur le domaine vers 1882, propriété d’Arsène Ozanne. La bâtisse en meulière, agrémentée de deux tours et d’une façade ornée de briques et de pierres, témoigne de l’architecture bourgeoise francilienne du 19ème siècle. De succession en succession, le château et son parc deviennent propriété de la ville en 1989.
À l’extérieur, dans ce vaste espace de verdure, endroit calme et idéal pour se promener, on peut y croiser le maréchal Mortier, dans sa statue de marbre. Le plan d’eau, le petit pont et le pigeonnier achèvent d’offrir un panorama romantique digne de la Belle Époque.
À l’intérieur, le rez-de-chaussée a conservé sa grande cheminée en brique et en bois peint sculpté.

Depuis 2001, ce lieu centenaire reçoit dans ces murs des expositions mensuelles d’artistes contemporains. Les communs ont également été restaurés puis agrandis en 2002 pour accueillir des ateliers artistiques. Les artistes sont sélectionnés par une association d’animation communale, en lien avec la ville.

Tableaux, sculptures, photos ornent les cimaises et les salles de ce lieu spécialement aménagées pour les accueillir. Le bronze, la pierre, le marbre côtoient ainsi le pastel, l’huile, l’aquarelle ou la gouache, montrant toute la diversité, la créativité et l’éclectisme des artistes d’aujourd’hui. Des sculptures et diverses œuvres d’art sont même parfois exposées jusque dans le parc, sachant que celle de l’indétrônable maréchal veille en permanence sur les lieux.

N’hésitez pas à consulter le programme régulièrement, une dizaine d’expositions thématiques y ont lieu chaque année.

19 avenue de la Maréchale – 94420 Le Plessis-Trévise.
Entrée libre :
– du lundi au vendredi de 14h à 17h
– le samedi et le dimanche de 15h à 18h
www.chateau-tourelles.fr

Situé au cœur de la ville de Limeil-Brévannes qui s’est progressivement organisée autour de lui, le château de Brévannes est un lieu indissociable de la commune, de son histoire et de son développement.

Impossible de ne pas le voir surgir au détour d’une rue ou d’une avenue, tout y converge. L’ensemble garde encore fière allure, avec la grille d’honneur, l’allée centrale tout en perspective, bordée de tilleuls, les jardins de part et d’autre inspirés de ceux imaginés par Le Nôtre, et le mur d’enceinte entourant le domaine. Le patrimoine bâti n’est pas en reste, avec ses élégantes façades et ses toitures, son orangerie et l’ancien colombier.

Au cours du temps, le château a changé de destination, et c’est peut-être ce qui l’a sauvé. Dans un style Louis XVI, cette élégante bâtisse, où se sont succédé bon nombre de familles d’aristocrates et grands bourgeois, les robes à crinolines et les hauts-de-forme ont en effet depuis longtemps cédé la place aux blouses blanches et aux stéthoscopes. En 1883, l’édifice est acquis par l’Assistante Publique des Hôpitaux de Paris. Devenu, le centre hospitalier Emile Roux, le domaine n’a cessé de s’agrandir depuis et de renforcer sa vocation.

Parmi les illustres propriétaires du domaine, on retiendra le seigneur de Brévannes, Marc-Henri Le Pileur, conseiller du roi Louis XVI. À l’origine de la construction du château actuel en 1786 en remplacement de l’ancien château du XVIé siècle, devenu trop délabré, son nom pèsera plus que les autres sur le devenir du village puisqu’il a été associé à celui de la commune.

On ne peut malheureusement pas visiter le domaine, et l’on comprend aisément pourquoi au vu de son affectation, où le calme et la sérénité pour les patients doivent être de rigueur, mais il est possible d’en faire le tour et d’en apprécier ainsi tous les points de vue.

Avenue de Verdun
94 450 Limeil-Brévannes
Fermée à la visite, mais visible de l’extérieur

À votre arrivée à l’ancienne gare de Mandres-les-Roses, vous pourriez facilement vous imaginer attendre patiemment l’arrivée du train, retrouver le temps d’un instant, la vocation et l’ambiance initiale de ce lieu : des quais aux tuiles « mécaniques », jusqu’à la plaque émaillée mentionnant le nom de la station, tout semble resté en l’état, empreint d’un charme champêtre et désuet.  Datant de 1875, ce bâtiment fut construit lors de la prolongation jusqu’à Brie-Comte-Robert de la ligne de chemin de fer allant de La Bastille à la Varenne.

Aujourd’hui, le fameux « Train des roses », qu’empruntaient les rosiéristes du Plateau Briard pour acheminer leur production jusqu’à la capitale, n’existe plus, mais la liaison verte de la Tégéval, reliant Créteil à Santeny, à pied ou à vélo, permet de partir à la découverte de cet endroit encore bien préservé.

Depuis près de 40 ans, une ferme pédagogique s’est installée autour du bâtiment où près de 30 hectares de terres permettent aux visiteurs de découvrir les animaux de la ferme et de se familiariser avec les méthodes et les pratiques de l’agriculture biologique.
Accueillant chaque année de nombreux scolaires, Guillaume Levêque, le gestionnaire, ne manque pas d’idées pour donner du piment aux ateliers qu’il anime. Les enfants apprennent les gestes simples du jardinage et se trouvent en contact direct avec les chèvres, poules, oies, vaches et lapins.  En complément des visites organisées lors de week-ends portes ouvertes, la ferme prévoit également l’ouverture prochaine d’une buvette et la vente directe de fruits et légumes. Vous pourrez ainsi encore mieux profiter de cet espace paisible et authentique, prendre votre temps, et laisser passer les trains imaginaires, sans risquer d’être en retard pour votre billet du retour ….

En pratique :
155, rue de Verdun 94520 Mandres-les-Roses
Ouverture aux particuliers sur adhésion tous les mercredis après-midi.Portes ouvertes régulières.
Visites sur rendez-vous réservées uniquement aux scolaires et aux centres de loisirs.www.facebook.com/fermetraditionnelleeducative/

Pour découvrir le patrimoine et les espaces naturels du Val-de-Marne :
https://val-de-marne.ffrandonnee.fr/html/5107/randofiches[/caption]

 

Aujourd’hui, malgré sa taille imposante, l’antenne de Noiseau n’est plus qu’une simple antenne-relais. Loin de son lustre d’antan quand elle symbolisait le savoir-faire français en matière de télécommunication, toujours visible à des kilomètres à la ronde, elle se dresse toujours fièrement au milieu des champs cultivés.

Témoignage de l’ancien Centre France Telecom, ce point insignifiant à l’échelle de notre planète a pourtant été un carrefour d’échange pour le monde entier, voire même un relais pour extra-terrestres, puisqu’il fut le premier à recueillir avant tout le monde, le 12 avril 1961, les salutations lancées par le cosmonaute Youri Gagarine, le premier homme à être allé dans l’espace.

Mis en service en 1930, le Centre de Noiseau assura deux missions : d’une part, la réception des émissions à destination de la France en radiotélégraphie et radiotéléphonie, et d’autre part, le contrôle et la mesure des fréquences.

Les techniques de réception les plus avancées s’y développèrent : pilotage par quartz des oscillateurs, régulateurs de niveau vocal, multicoupleurs d’antennes, puis, dans les années 60, le transistor, véritable révolution technologique, vint remplacer le tube électronique.

Dans les années 70, le développement des villes environnantes généra de plus en plus de parasites électriques, et par ailleurs, l’émergence des communications par satellite condamna l’activité de réception du site. La fin du vingtième siècle vit le redéploiement des activités du centre de Noiseau vers d’autres sites, pour ne garder que la mesure des fréquences.

Avec l’émergence aujourd’hui d’un projet d’éco-quartier sur les friches du site de France Télécom, comprenant la création de logements, l’implantation d’un dépôt de bus innovant avec des véhicules fonctionnant au biogaz ou à l’hydrogène, et l’installation d’activités agroalimentaires et d’une agriculture de proximité, l’opération devrait prévoir également la réhabilitation et l’embellissement de l’antenne, à laquelle les habitants du secteur se sont attachés avec le temps.

À deux pas, subsiste encore le cœur historique de Noiseau, héritage de l’ancien bourg rural, qui avait pour activité essentielle l’agriculture, au travers de la culture du blé et de la betterave. Seules témoins de ce passé : la ferme Briarde, toujours en fonction et l’église Saint-Jacques-le-Mineur-et Saint-Philippe, détruite puis reconstruite vers 1840, avec l’ancienne mairie et une salle d’école. Elles permettent encore de s’imaginer comment la vie à la campagne pouvait s’organiser autour de ce noyau historique.

Antenne
Route de la Queue-en-Brie
94 880 Noiseau
Observable de l’extérieur

Centre ancien
En accès libre toute l’année


Situé au cœur du centre-ville, au bout d’une perspective formée par une allée de tilleuls, se dresse l’incontournable château d’Ormesson. Monument emblématique de la ville, propriété de l’illustre famille depuis 1630, l’édifice datant du XVI et XVIIIèmes siècles prend place au milieu d’un vaste parc à la Française. Entouré de douves aux eaux claires et poissonneuses, mis en valeur par une esplanade en fer à cheval dessinée par Le Nôtre, le bâtiment en pierres de taille et briques domine un vallon entouré de bois, traversé par la rivière Le Morbras.

Outre les salles de réceptions, le château comporte six bibliothèques et deux salles d’archives. Toutes les pièces du procès de Nicolas Fouquet, le flamboyant surintendant des finances de Louis XIV se trouvent encore sur place. Et pour cause, le juge rapporteur du procès n’était autre qu’Olivier Lefèvre d’Ormesson, la statue du commandeur dans la famille.

Depuis le XVIIème siècle, le domaine est en effet très prisé des écrivains et des philosophes qui s’y rendaient régulièrement. La Fontaine, Mme de Sévigné, Mme de Staël, Diderot fréquentaient les lieux. Le Maréchal Lyautey séjournera sur place, où il rédigera son discours d’entrée à l’Académie Française. Le château détient toujours le plus important fonds d’archives privées de France. Quant à l’écrivain Jean d’Ormesson, il s’agit du neveu de Wladimir d’Ormesson, le dernier résident. Autodidacte à la vie bien remplie, éminent diplomate, il fut ambassadeur de France au Saint-Siège et en Amérique du Sud. Grand ami du Général de Gaulle, il deviendra patron de l’ORTF et académicien.
Des visites commentées du château et des jardins sont organisées lors des Journées du Patrimoine et de la kermesse d’Ormesson. En dehors de ces deux occasions, l’accès se fait une réservation.

À quelques pas du château, près de la mairie, un bâtiment tout en bois satisfera à coup sûr votre curiosité. Il s’agit d’un pavillon de l’exposition universelle de 1889. Situé à l’entrée de l’ancien sanatorium, il a longtemps servi de logis au jardinier. Peut-être apercevrez-vous également en arrière-plan, la silhouette de l’ancienne chapelle de l’institution.

Sur un site de 4 hectares, cet endroit a marqué l’histoire de la médecine et d’Ormesson-sur-Marne. A l’origine, il s’agissait d’une propriété offerte par la famille d’Ormesson. En 1888, fondé par les religieuses de Sainte-Anne de Feugerolles, un sanatorium pour enfants tuberculeux est créé et le restera pendant plus de 75 ans. Agrandi et modernisé progressivement, l’établissement est converti en 1965 en centre orthopédique, puis en Centre de Rééducation et de Réadaptation Fonctionnelles agréé, et devient en 1988 une Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) dans les soins pour adultes handicapés, jusqu’à son déménagement en 2018.

C’est donc un lieu en pleine mutation. Si le devenir du site n’est pas encore défini, sa vocation médicale fera assurément écho aux projets de construction tout proche des secteurs des Coteaux et de la Plaine des Cantoux, où la santé urbaine et le bien-être sont placés au cœur des réflexions d’aménagements de ces futurs quartiers de logements.

Château d’Ormesson
Avenue du Général de Gaulle
94490 Ormesson-sur-Marne
Visites groupées uniquement, sur réservation

Pavillon de l’exposition universelle
12, avenue Wladimir d’Ormesson
94490 Ormesson-sur-Marne
Visible depuis la rue, à l’entrée de l’ancien site MAS

www.chateaudormesson.fr

Lors des beaux jours, rien de tel qu’une promenade au bord de l’eau dans un environnement préservé pour partir à la découverte de la vallée de l’Yerres, aux sites naturels tous plus secrets et fascinants les uns que les autres.

Depuis le centre-bourg de Périgny-sur-Yerres, plus petite commune du Val-de-Marne, au patrimoine typique des villages briards, dirigez-vous progressivement vers le coteau dominant l’Yerres. Surplombant les frondaisons avec pour décor Jarcy, et dans le fond, la forêt de Sénart, c’est sans aucun doute l’un des plus jolis coteaux de l’Île-de-France.

Contournant la Fondation Jean Dubuffet, d’où émerge La closerie Falbala, engagez-vous dans l’allée ombragée de tilleuls et descendez ensuite vers cette sente boisée au dénivelé légèrement prononcé. C’est de là que vous apprécierez au mieux cette curiosité architecturale et œuvre monumentale, tout droit sortie de l’imaginaire de l’artiste. Construite en époxy et béton, peinte en blanc aux tracés noirs si caractéristiques, elle s’étend sur une superficie de 1 610 m2 et atteint par endroit 8 m de haut.

Vos pas vous mèneront tranquillement jusqu’aux bords de l’Yerres, immortalisés par les tableaux de Dunoyer de Segonzac. De là, vous longerez le chemin qui épouse les méandres de la rivière, offrant des paysages de verdure aux amoureux de la nature.

Depuis la berge, vous distinguerez au loin le moulin de Périgny, ouvrage médiéval et ancienne tannerie de peaux de lapin, aujourd’hui reconvertie en maison d’habitation.

Après quelques foulées, vous tomberez enfin sous le charme champêtre et bucolique d’une petite cascade, d’où se déversent les eaux du ru Saint-Leu. Enjambant la rivière, une passerelle piétonne tout en croisillon de fer se charge de parachever le décor. La promenade se termine par une remontée se faufilant à travers bois.

Lieu de balade et de détente, propice au pique-nique, cet espace, comme l’ensemble de la vallée de l’Yerres et ses abords, a été classé en 2006 au titre des sites, par le Ministère de l’écologie et développement durable, preuve de l’intérêt patrimonial de ces paysages remarquables qu’il est important de protéger face à une pression urbaine toujours croissante.

Bords de l’Yerres
En accès libre toute l’année
Chemin dans le bas des clos
94 520 Périgny-sur-Yerres

Fondation Dubuffet
Visites sur réservation
Sentier des Vaux
Site web

Héritage du passé agricole du Plateau Briard, une ambiance aux accents bucoliques se dégage encore des rives du Réveillon, toutes proche du centre-bourg de Santeny, et qui ne demandent qu’à être (re)découvertes à l’occasion d’une promenade le nez au vent. Un patrimoine bâti riche et ancien, ainsi que l’environnement verdoyant, comme les prairies et les champs cultivés alentours, permettent encore de se faire une idée d’une histoire pas si lointaine. Même si les cavaliers et les vélos ont désormais remplacé les chevaux de labour et les moutons, votre imaginaire vous permettra à coup sûr de vous replonger dans cet univers.

Pittoresque et vénérable, avec ses trois arches irrégulières, le pont ancien sur la rivière Le Réveillon, est l’un des rares de la région à avoir conservé intactes ses piles en forme de bec, dont l’intérêt était de diminuer la force de pression des éventuels obstacles dérivant sur le cours d’eau. Resté intact, on ne l’emprunte plus aujourd’hui, mais le nouveau pont routier tout proche, prisé par les photographes amateurs, est le point idéal pour pouvoir l’admirer.

À proximité immédiate, la ferme typiquement Briarde du XVIIIème qui subsiste encore, conserve un beau colombier, observable cependant à distance. Si ce lieu est aujourd’hui occupé par diverses activités, dont le siège d’une exploitation agricole, on peut néanmoins apprécier la disposition traditionnelle des bâtiments autour de la vaste cour et du porche d’entrée monumental. A côté de la ferme, le centre équestre et poney club « Les Écuries du parc des Lyons » propose, aux portes de la forêt de Notre-Dame, de pratiquer l’équitation.

Relié au Réveillon par un chenal de 5 m de large environ, le bien nommé plan d’eau de la Queue-de-poêle, à la forme si caractéristique, complète la carte postale. Ancien vivier, cet étang est apprécié des pêcheurs qui viennent taquiner le poisson. Hérons cendrés, martins-pêcheurs et lièvres communs y ont leurs habitudes. Ses rives, comme celle du Réveillon, se prêtent particulièrement bien pour effectuer une pause déjeuner sur l’herbe, à l’ombre de ses frênes, marronniers d’Inde et érables sycomore.

Si vous souhaitez poursuivre votre promenade, le bourg reste assez pittoresque, avec ses rues étroites et parfois un peu abruptes, montant à l’assaut du coteau. Parmi les bâtiments présentant un certain intérêt : l’ancienne commanderie, l’église fortement remaniée au XIXème et son presbytère, ainsi que le château de Santeny construit en 1868, méritent le détour.

Avenue du Général Leclerc
94 440 Santeny
En accès libre toute l’année

Les Écuries du parc des Lyons
Site Web

 

Si les ouvrages fortifiés ou l’architecture militaire suscitent votre intérêt, ou si vous êtes simplement curieux de connaître les raisons de l’implantation d’un tel édifice, aujourd’hui en pleine ville, et de son utilité passée, la découverte du Fort de Sucy est une visite peu ordinaire qui saura vous ravir.

Construit entre 1879 et 1881, semi-enterré, il est un des derniers exemples des structures défensives en pierre de taille de la fin du XIXème siècle, illustration d’une période historique peut-être trop peu connue.

Élément de la deuxième Ceinture Fortifiée de Paris, issue du système mis en place par le général Séré de Rivières après le siège de la capitale en 1870 par les Prussiens, cet ouvrage avait pour but de participer, comme d’autres forts, comme celui de Champigny, à la protection de la capitale, et d’éviter les tirs d’artillerie toujours plus performants. Sa mission particulière était d’assurer la surveillance des routes stratégiques pour guetter les éventuelles invasions venant de l’est. Si son rôle a surtout été dissuasif, il s’est vite avéré dépassé face aux progrès techniques des canons. L’ouvrage a traversé les deux conflits mondiaux sans qu’aucun combat ne se déroule entre ses murs, mais il a joué malgré tout un rôle logistique important, notamment pendant la 1ère Guerre Mondiale.

En 1970, la commune de Sucy-en-Brie décide de le racheter, et depuis 1996, l’association « A La Découverte du Fort de Sucy » s’implique pour le restaurer et lui redonner sa splendeur d’autrefois. Désormais entre les mains de passionnés, ils ont tout d’abord procédé à le débarrasser de la végétation qui le recouvrait. Le fort est désormais accessible au public, et les bénévoles, en costume d’époque, en assurent également la visite.

À votre arrivée, le fort de Sucy, dont la superficie totale s’étend sur 3,5 hectares, impose par ses dimensions et sa silhouette massive, ceinturée par de larges fossés.

Le bâtiment d’entrée, en parfait état, impressionne par ses murs épais et droits, tracés au cordeau. Pourtant, à l’extérieur, comme à l’intérieur de l’enceinte, tout n’est façonné qu’en terme de courbes et de virages, ceci afin d’éviter les tirs directs ennemis.

Après avoir traversé la longue avant-cour, truffée de meurtrières, il vous faudra encore montrer pattes blanches, avant de franchir le pont-levis. Une fois à l’intérieur, le four à pain encore fonctionnel servait, à partir de 1914, à approvisionner les soldats installés en Forêt de Notre-Dame. Dans la pénombre que justifie la vocation du lieu, plusieurs autres salles sont visibles, comme les écuries, les bureaux du commandement et de son service de radiotélégraphie, soigneusement casematés.

Le fort renferme d’autres trésors, comme la présence d’un miel d’exception produit au niveau des ruchers installés sur les hauteurs de la structure.

En uniforme, commentées et gratuites, les visites du fort de Sucy ont lieu toute l’année le premier dimanche de chaque mois à 15h00, sur réservation, et également sur demande spécifiques, pour les groupes constitués. Des visites additionnelles sont parfois ajoutées, comme la découverte du fort en nocturne, à la lanterne, frissons garantis. Les bénévoles travaillent actuellement à la création de tenues de FFI de la 2nde Guerre Mondiale, gage de belles reconstitutions en perspective

Allée du général Séré de Rivières
94 370 Sucy-en-Brie
Visites guidées uniquement

www.defenseparis.fr

Sur les hauteurs de Villecresnes, à quelques kilomètres de Paris, se cache un jardin de 3 000 m² entièrement aménagé avec des végétaux exotiques. Cactus, palmiers, bananiers, yuccas, bambous, aloes vera…, le dépaysement est total.

Que vous soyez collectionneurs, passionnés, ou simplement curieux, découvrez toutes les espèces acclimatées à notre région et laissez-vous entraîner dans ce lieu magique par le propriétaire du Jardin Exotique. En 30 ans, Christian Degalet s’est employé à transformer progressivement l’espace entourant sa maison. Ce qui était à l’origine une simple passion est devenu progressivement une profession, un métier original qui l’a amené à parcourir le globe à la recherche d’essences rares et atypiques. Clous de la collection, les nombreuses sortes de yuccas et d’agaves se partagent la vedette parmi les différentes variétés d’exception.

Au-delà de conseils avisés sur la manière de planter et d’entretenir différentes plantes tropicales, votre guide vous entraînera également à la découverte de plusieurs ambiances exotiques. Des chutes d’eau et des mini-plages artificielles ont été spécialement recréées pour permettre d’accueillir des tournages audiovisuels ou des séances photos de grandes marques et d’artistes. Sans le savoir, vos magazines de mode préférés ou certaines scènes des films de votre vidéothèque ont peut-être eu parfois pour cadre, ce jardin extraordinaire, situé seulement à quelques kilomètres de chez vous.

10, chemin des closeaux 94440 Villecresnes
Ouverture annuelle en mars 2021, et vente aux particuliers
Tous les jours, de 10h à 12h et de 14h à 18h

Appel au préalable conseillé pour une visite approfondie
www.unjardinexotique.com