Certains médias se sont faits l’écho d’inquiétudes à propos de la présence du tritium dans l’eau potable. Le tritium est un élément radioactif qui existe sous forme de gaz à l’état naturel ou sous forme d’eau tritiée. Il peut aussi être produit artificiellement dans l’exploitation des centrales nucléaires. Il est considéré comme un indicateur de contamination liée à l’activité humaine. Ce faisant, il peut se retrouver dans les grands cours d’eau, dont ceux utilisés pour la production d’eau potable.
Le tritium est peu radiotoxique. Les valeurs observées à ce jour ne présentent aucun risque pour la santé publique et sont très en dessous des seuils règlementaires.
Sur le territoire de Grand paris Sud Est Avenir, l’alimentation en eau potable se présente comme suit :
Les communes du Plessis-Trévise et de La Queue-en-Brie sont alimentées par l’eau produite à l’usine d’eau potable d’Annet-sur-Marne, dont la ressource brute est la Marne qui n’est pas concernée par les traces de tritium existantes dans les grandes rivières sur lesquelles s’exerce l’activité des centrales nucléaires.
Les communes d’Alfortville et Chennevières-sur-Marne sont alimentées par l’usine d’eau potable de Choisy-le- Roi, l’une des plus grandes usines d’eau potable d’Europe qui utilise l’eau de la Seine, et produit chaque jour en moyenne 325 000 m³ d’eau pour près de 2 millions d’habitants du sud de la banlieue parisienne. 24 contrôles de radioactivité sont réalisés chaque année. Depuis 2010, plus de 180 mesures ont été effectuées « données
SEDIF ». Les résultats ne montrent pas d’évolution sur cette période. La moyenne de ces valeurs est de 9 becquerels par litre.
Les communes de Boissy-Saint-Léger, Bonneuil-sur-Marne, Créteil, Limeil-Brévannes, Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Noiseau, Ormesson-sur-Marne, Périgny-sur-Yerres, Santeny, Sucy-en-Brie et Villecresnes sont alimentées par le mélange de plusieurs ressources d’eau. L’une issue de deux usines majeures de traitement de potabilisation du sud francilien, situées sur la Seine (usines de Morsang-sur-Seine et Vigneux-sur-Seine). L’autre, de l’eau issue de captages d’eaux souterraines, situés en Essonne, Val-de-Marne et Seine-et-Marne.
Les concentrations relevées au réservoir d’Yerres sur les cinq dernières années ne présentent aucun dépassement du seuil qui est de 100 becquerels/litre.
En conclusion, la qualité de l’eau potable produite par les fournisseurs du Territoire est irréprochable, en tous points conformes à la réglementation en vigueur, et va même au-delà s’agissant de la concentration en matières organiques et en pesticides. Cet engagement permet d’endiguer la présence de bactéries dans les réseaux de distribution ainsi que les mauvais goûts liés au traitement de l’eau.
NB : L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) préconise une valeur maximale de 10.000 Becquerels par litre (Bq/L). Le becquerel (Bq) mesure l’intensité d’une source radioactive, c’est-à-dire son activité. Le seuil fixé par le Code de la santé publique est de 100 Bq/L. A ce jour, il n’existe aucune restriction de consommation pour ce paramètre vis-à-vis de la population générale ou d’une population spécifique pour des valeurs en deçà des seuils réglementaires.